2 Jun 2025, Mon

Dans une petite vallée du Lot, entourée de prairies et de murets de pierre, une ferme-auberge accueille les convives comme on ouvre sa maison. Ici, pas de carte figée : c’est le jardin, la bergerie et les marchés voisins qui dictent le menu. Chaque repas devient une célébration du moment présent.

Le matin, on cueille ce que la nature offre : figues mûres, tomates gorgées de soleil, œufs encore tièdes du poulailler. L’après-midi, on prépare les plats lentement, sans artifice, mais avec passion : un gratin de courgettes du potager, un rôti d’agneau rosé à cœur, une salade de haricots verts au vinaigre de noix maison.

Les savoir-faire se transmettent dans la cuisine : un père montre à son fils comment découper le canard, une grand-mère replie les tourtes avec une précision de dentellière. Rien n’est figé, tout est vivant. La tradition n’est pas un musée, mais une base solide pour créer au présent.

Les producteurs du coin viennent souvent à la ferme : pour livrer un pain au levain encore chaud, proposer un fromage de brebis affiné, ou simplement partager un café. Cette cuisine à la ferme est un écosystème : une communauté de goûts, d’amitiés, d’échanges vrais.

Quand les convives s’installent à table, sous la treille ou près du feu, ils découvrent bien plus qu’un repas : une façon d’habiter le monde avec simplicité, sens et saveur. C’est une cuisine qui nourrit l’âme autant que le corps, un voyage discret mais profond dans le cœur du Lot.